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Yvette déménage
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Usagers #1

Yvette : Elle déménage !

Description du podcast

Yvette représente ces soixante-huitardes assumées, baroudeuses de la vie et de son cortège de difficultés. Son territoire, c’est son jardin et sa maison. Elle se déplace de manière pendulaire pour compléter sa pension de retraite par de la garde d’enfants. Elle projette de vendre, pour être en phase avec ses moyens. Elle recherche un bien qui nécessite moins d’entretien et soit moins onéreux, plus proche de la nature, dans une commune « vivante en toute saison», pour retrouver le plaisir simple d’habiter.

  • Par Alexandre Sfintesco & Guillaume Sicard
  • Le 19 octobre 2019 à Sainte-Geneviève-des-Bois (91 700)
  • Photographie : Guillaume Sicard et Olivier Leclercq Édito  : Michèle Leloup Montage : Valentin Brion Musique : Ezechiel Pailhès Label - Circus Company

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Contenu du podcast

Portrait

  • :

    → Vivre dans un territoire qui vous convient, quitte à déménager

  • :

    → Se fixer de nouvelles règles de vie pour ne pas vieillir mentalement.

  • :

    → S’organiser financièrement
    en ne renonçant pas à ses idéaux.

  • :

    → Trouver un entre-deux entre la ville et la campagne.

  • :

    → Garder une vie sociale active.

  • :

    → Garder une vie sociale active.

Destinations fréquentes et marchabilité

Logement

  • Surface:

    150 m² + 80 m² de stockage + 150 m² de jardin

  • Étage:

    Plain-pied

  • Ascenseur:

    Non

  • Nombre d'occupants:

    1

  • Quartier:

    Le Vieux Perray /
    Sainte-Genenviève-des-Bois, 91 700

  • Centralité:

    550m du RER C

Plan

  • :

    1 Coin nuit

  • :

    2 Coin activités

  • :

    3 Coin invités

  • :

    4 Coin lecture

  • :

    5 Coin cuisine

  • :

    6 Coin rangement

  • :

    7 Point d’eau

Retranscription de l’entretien

Pour quelles raisons avez-vous investi il y a quelques années dans cette maison à Sainte-Geneviève-des-Bois ?

Au départ, nous l’avons achetée sur un coup de cœur, dès la première visite, en automne, mon mari et moi sommes tombés amoureux du jardin. La façade était couverte de vigne vierge mais récemment je l’ai fait ravaler.

Faites-nous visiter votre « chez vous » Yvette…

Cette maison s’ouvre en rez-de-chaussée sur un long couloir qui dessert la salle de bains, deux petites chambres, un salon/salle à manger et une grande cuisine. À l’origine, je me souviens qu’une échelle rudimentaire montait jusqu’à un grand grenier à poutres où il était difficile de se tenir debout sous le faîtage. Il n’y avait pas le tout-à-l’égout, les fils électriques étaient encore en soie. Bref, c’était une catastrophe.

Dans quel contexte familial avez-vous emménagé ?

Je suis arrivée ici avec mon mari il y a une trentaine d’années, à l’époque Sarah avait un an et Jonathan deux. Nous quittions un appartement hyper sympa situé à Vincennes à coté du château avec une crèche collective juste en bas de chez nous. Mais nous en avions assez d’emmener systématiquement les enfants jouer au bois comme on promène un chien pour faire pipi, nous avions envie qu’ils grandissent dans la nature et puissent jouer dehors que ce soit dans la boue ou dans le sable. En outre, j’ai besoin d’arbres, je m’y étais habituée dans le cadre du bois de Vincennes et même auparavant du temps où j’habitais Saint-Germain-en-Laye, je dirigeais alors un club d’équitation et je montais à cheval. En arrivant ici nous avons vécu comme on pouvait. La salle de bains était dans un état pitoyable.

Cette maison de 115 mètres carrés habitables est posée sur une parcelle de 903 mètres carrés.

Quels ont été les premiers travaux que vous avez entrepris ?

J’ai d’abord condamné un placard dans la cuisine pour y installer un escalier, mais à défaut d’avoir un escalier en colimaçon difficilement accessible pour les petits et pour hisser les meubles, nous avons opté pour un escalier droit en bois. Au sol de la cuisine, il y avait un linoléum, une horreur, qui cachait des carreaux de ciment anciens que nous avons pris soin de restaurer. Puis nous avons construit un étage supplémentaire pour doubler la surface habitable, une extension qui était destinée à recevoir les amis, une bibliothèque et mon piano. L’idée était aussi d’en faire une pièce de repos et de loisirs, un coin « pour nous » afin de laisser les enfants au rez-de-chaussée. Mais nous nous sommes aperçus que cette organisation spatiale n’était pas rationnelle surtout si l’on monte à l’étage avec un plateau pour servir le thé ou pour faire une dinette. Par conséquent, Pascal, a décidé de monter des cloisons pour organiser l’espace différemment en installant notre chambre avec vue directe sur le jardin. C’est une belle pièce d’où l’on peut voir un vieux cerisier à portée de bras, aux beaux jours l’on peut dormir la fenêtre ouverte étant donné qu’il n’y a aucune nuisance sonore.

Décrivez-là en détail …

Cette maison de 115 mètres carrés habitables est posée sur une parcelle de 903 mètres carrés. La cuisine est le passage obligé de toute la vie de la maison, il faut la traverser pour aller dans les chambres, du coup, c’est une pièce à vivre que l’on adore, on y passe beaucoup de temps. Moi j’aime beaucoup les cuisines. Nous y avons installé une table de ferme sur laquelle nous prenons l’apéro, le petit déjeuner et tous les repas. Les cuisines laboratoires très peu pour moi ! Pour ma part, j’ai voulu garder le couloir alors que tout le monde me conseillait de le supprimer afin d’ouvrir plus largement l’espace, mais je n’aime pas tomber directement sur une pièce dès lors que l’on franchit la porte d’entrée. Il me faut un sas. C’est l’esprit de campagne que j’ai voulu garder, privilégiant une succession de pièces aux grands volumes trop contemporains.

Ce jardin dont vous êtes amoureuse conditionne-t-il d’autres pièces ?

Oui, à commencer par « LA » salle de bains, avec sa baignoire et sa fenêtre donnant sur la verdure. Longtemps, je n’ai pas eu de voisins de sorte que je pouvais bronzer à poil sans problème. Regardez mes dahlias, ils sont magnifiques ! Voulez-vous prendre votre café dedans ou dehors ? Moi j’aime bien l’extérieur…

J’assume parfaitement mon âge mais je ne veux pas me retrouver dans un ghetto.

Notre histoire est parsemée de lieux de vie. De votre première maison à la dernière, pouvez-nous raconter votre parcours résidentiel ?

J’ai fait une bonne partie de mes études en province et enfant, j’ai vécu en Auvergne dans une grande maison, très isolée, située à 4,5 km du premier voisin. Nous allions à l’école en vélo toute l’année, or cette contrée est rude sur le plan climatique en hiver. Je suis née en Allemagne et en débarquant dans cette région avec mes parents qui sont d’origine Corse, nous nous sommes toujours considérés comme des émigrés. L’adaptation y a été difficile. L’Auvergne accueillait peu de gens venus d’ailleurs, excepté des espagnols et des portugais, le racisme était permanent. Mon père était militaire de carrière, il a donc fait l’occupation de la Rhénanie, d’où ma naissance de l’autre côté du Rhin.

A quel âge êtes-vous arrivée en Auvergne ?

J’avais quatre ans et demi et tombant aussitôt malade, je ne suis jamais allée à l’école maternelle, c’est donc ma mère avec son certificat d’études qui m’a appris à lire et à écrire. Ce qui m’a causé quelques soucis à l’école primaire par la suite. Comme j’étais la seule petite fille qui n’allait pas au catéchisme - cela ne m’intéressait pas – mon intégration a été d’autant plus compliquée. En outre, les méthodes pédagogiques y étaient bêtes, rétrogrades, bonnet d‘âne et compagnie… La rage au cœur, je suis devenue très bonne élève et j’ai quitté l’Auvergne à mes 17 ans. Mon histoire familiale était compliquée.

C’est-à-dire ?

Nous sommes une fratrie de cinq enfants, ma sœur ainée a fait des études pour devenir professeur de lettres et nous étions proches, reste que je suis sortie du cocon familial en raison d’une relation très lourde avec mes parents. Un peu rebelle et passablement soixante-huitarde, je pensais que l’éloignement géographique était le meilleur pour moi.

Où êtes-vous partie ?

D’abord en Provence, puis je suis arrivée à Paris pour mon premier job chez Arthur Andersen, un cabinet américain. Ensuite, tentée par le journalisme j’ai fait différents stages dans des magazines et à l’AFP (Agence France Presse), puis j’ai terminé mon droit à Aix-en-Provence avant d’enchaîner avec Sciences Po. Au regard de mon cursus familial, je me suis payée mes études à coup de bourses et en travaillant, notamment jeune fille au pair puis assistante sociale. Pour résumer, ma jeunesse n’a pas été très dorée.

Où votre première maison se situait-elle ?

À Saint-Germain-en-Laye en raison du club d’équitation, puis je suis partie à Vincennes où j’ai vécu avec mon mari. Les enfants sont arrivés et nous avons opté pour une maison que mon mari a retapée. Quand nous avons divorcé c’est moi qui ai du terminer les travaux.

J’ai fait mes comptes, j’ai encore 8 ans de crédits.

On sent que vous êtes très attachée à cette maison Yvette, et pourtant vous allez vous en séparer. Pourquoi ?

Je m’en sépare la rage au cœur. D’abord pour une raison matérielle, j’ai du racheter ma maison toute seule, sans quasiment de pension alimentaire, j’ai donc eu du mal à faire face aux études de mes enfants. Sarah a été obligée de faire des prêts étudiants et mon fils Jonathan a travaillé tôt après son DUT, je n’aurais pas pu lui payer une école de commerce. Vivre sur un seul salaire avec deux enfants à épauler c’est difficile, donc financièrement je ne m’en sortais pas.

Mais aujourd’hui vous n’aidez plus vos enfants, la vendez-vous pour rembourser vos crédits ?

Sarah est partie très récemment, elle était encore à ma charge jusqu’à ces mois derniers, avec 200 euros par mois de stage, elle avait besoin de mon soutien.

Est-il plus compliqué de vivre dans une maison quand on vieilli ?

À partir du moment où j’ai divorcé j’ai dû assumer seule les frais de la maison et les travaux, de surcroît j’ai 1500m² de vergers à entretenir ! Étant donné que j’en profite, c’est moi qui jardine et tond, donc en vieillissant, je me rends compte que même si j’avais les moyens il serait raisonnable de faire autrement. J’ai fait mes comptes, j’ai encore 8 ans de crédits, donc pas question. Comme beaucoup de familles monoparentales - et même si j’ai été cadre dans un syndicat patronal agricole - j’ai gagné moins que les DRH auxquels je donnais des conseils ! Résultat : j’ai eu un salaire minable et une pension de retraite à l’avenant.

J’ai besoin de la nature et des paysages ouverts.

À quoi ressemblerait votre logement idéal Yvette ?

Ce serait une petite maison, pas forcément neuve, mais une maison comme celle-ci, avec deux chambres, cela me suffirait, mais avec un jardin, plus petit que celui-ci. Je fais parfois six heures de jardinage, c’est trop lourd, j’ai le dos cassé et le contexte familial n’est pas simple. Je veux pouvoir prendre ma sœur avec moi car elle est handicapée, l’ennui c’est qu’elle ne veut pas vivre dans cette maison à Sainte- Geneviève-des-Bois, or, elle est très seule et craint le rapport social avec les autres. Et mon frère, son jumeau, doit continuer à travailler, il est professeur au Havre. Il se trouve que j’en ai marre d’attendre et j’ai décidé d’avoir un projet avant mes 70 ans. Il ne faut pas oublier que j’ai élevé des enfants seule avec un père absent, des adolescences pas évidentes, j’ai maintenant besoin de me projeter.

Quels sont les avantages de cette maison ?

Ils sont multiples : je suis proche de la gare, des écoles, des lycées, le voisinage est super sympa, on veille sur nos chats les uns et les autres et j’adore mon jardin. Je vis essentiellement dehors, je fais mon repassage dans le jardin, je bouquine, je suis quelqu’un du dehors, je ne peux pas vivre en appartement. Je n’aime pas le bruit, j’aime les villes, le soir, mais pas le jour. Et quand c’est la canicule à Paris qu’il y fait chaud et que c’est pollué, je rentre ici, l’air est frais, on respire à l’ombre des arbres.

Vous avez donc un besoin de nature dans le futur projet ?

C’est fondamental. J’ai besoin de la nature et des paysages ouverts. Ce ne sera pas en Ile-de-France, mon projet est ailleurs, soit dans le Sud, soit en Bretagne.

Mon projet est de vivre dans un bel endroit où je pourrais recréer l’ambiance d’ici.

C’est quoi votre projet de vie ?

C’est de pouvoir me dire qu’enfin je vis pour moi ! Je n’ai vécu que pour mes enfants et je ne me suis pas remariée. Pas facile d’avoir une vie privée et une vie sentimentale et j’ai beaucoup bossé endossant de nombreuses responsabilités. En définitive, je n’ai pas vécu pour moi, mais j’ai fait du sport. Certes, j’ai réalisé beaucoup de rêves en partant avec mon sac à dos aux Etats-Unis, au Mexique, en Angleterre. Mon projet est de vivre dans un bel endroit où je pourrais recréer l’ambiance d’ici, mes couleurs pastelles, des lumières indirectes, un jardin même petit ou une cour fleurie, mais être proche de la mer.

Qu’est-ce que vous aimeriez emporter avec vous et quels rituels avez-vous envie de réinstaller ailleurs ?

Je vais emporter tous mes livres, j’en ai beaucoup. J’aimerais me remettre à la peinture, au piano et j’ai envie de reprendre des études. Pendant très longtemps, je me suis dit qu’en étant à la retraite assez tôt, je ferai un an de mathématiques ou de physique avant d’embrayer avec des études de médecine. C’était mon rêve de jeunesse mais mes parents n’ont pas pu me les payer.

La retraite, c’est le début d‘autre chose.

Vous rêvez d’une seconde jeunesse ?

OUI ! La retraite est une autre partie de la vie, assez féconde parfois, j’ai d’ailleurs un bon nombre d’amies qui ont divorcé à 60 ans prêtes à aller de l’avant ! Enfant, les femmes de 45 ans me paraissaient plus usées, leur vie était plus rude, en tous les cas, elles faisaient beaucoup plus vieilles que leur âge, pareil pour les hommes d’ailleurs. Or, ce n’est pas mon cas. Hormis quelques douleurs qui me font rager, je me sens intellectuellement en pleine forme, je me sens capable de monter une boite, ou un café librairie, j’ai plein de projets de ce genre.

Donc le début de la retraite n’est pas une fin ….

C’est le début d‘autre chose, même si, pour être honnête, j’ai besoin financièrement de travailler. Pas question de rester chez moi à bouquiner, en pyjama ou en vieux short comme quand je fais du jardinage, je pense que c’est très important d’avoir des horaires, de s’entretenir, de faire du sport, de voir du monde. Je pense aussi que c’est dans la tête : on décide ou pas de vieillir.

Etre vieux n’est-ce pas aussi lié à un état physique ?

C’est ce que je vis le plus mal, le bobo physique m’angoisse.

Ne dites-vous pas qu’à partir du moment où la tête va bien, nous restons jeunes ?

On peut être jeune dans sa tête, en pleine possession de ses moyens, sauf que je me rends compte qu’autrefois je pouvais faire six heures de jardinage sans être épuisée, sans avoir mal au dos.

Je vais devoir trouver un endroit adapté.

Dans ce projet d’un nouvel habitat, est-ce que la perte d’autonomie entre potentiellement dans vos critères de recherche ?

Il faudra bien y penser. À terme, je risque d’avoir une prothèse au genou car lors de mes crises aigues je monte mon escalier à quatre pattes. Par conséquent, je vais devoir trouver un endroit adapté. J’avais repéré un ancien bar dans le Sud qui me séduisait, mais ce n’est pas pour moi. Je dois aussi prendre en compte le partage de ce nouvel habitat avec mon frère et probablement devoir renoncer à une maison loin de tout, loin du monde. En y réfléchissant, je préfère un village pour aller à pied faire les courses, une petite commune avec des écoles, des enfants, une vraie vie, pas un village dans le Sud animé qu’aux vacances d’été avec les touristes et totalement mort en hiver. Je veux être dans un village mais avec la possibilité d’aller facilement au théâtre, au cinéma et avoir des activités sociales et militantes gratifiantes, comme la réussite éducative, le soutien scolaire. Il faut aussi se préoccuper de la protection de notre environnement. Mon projet de vie est là.

Un exemple, avec mon mari à l’époque, on avait rencontré près d’Angoulême un potier qui avait une maison sublime avec un grand parc, une piscine, c’était beau mais il la vendait pour un prix dérisoire, on l’aurait bien rachetée, mais il n’y avait rien, pas un boulanger, le gars est parti en Haute Savoie, il nous disait qu’il se postait souvent devant chez lui pour voir une voiture passer ! On s’est dit : “oh là là ! c’est impossible avec nos enfants, pas assez vivant”, et je ne veux pas de cela. Je veux être dans un village mais avec la possibilité d’aller facilement au théâtre, au cinoche et j’ai besoin d’activités, j’ai besoin de faire de la réussite éducative, j’ai besoin de soutenir des gamins, j’ai besoin d’activités sociales et militantes. Parce que je pense qu’il y a plein de choses à faire, qu’il faut se battre pour l’environnement et mon projet de vie il est là. C’est de vivre dans un endroit où ça bouge. Il y a plein de gens de votre âge qui font des choses formidables, c’est avec cette nouvelle génération qu’il faut travailler. Même à mon âge on peut apporter des choses comme cela. Monter des lieux de vie, un café sympa, ou un marché, c’est très important, quand je veux visiter un endroit, je regarde les cafés et les marchés. Il y a des cafés dans Paris que j’adore, ils sont comme j’aime. Ici en banlieue, il y a des lieux de jeux de société, je voudrais être proche de ces lieux-là et j’aimerais voyager.

C’est riche tout cela… C’est riche d’envies.

J’espère que mon physique suivra !

Pour clôturer notre échange un questions/réponses, tout d’abord quel est votre type de sortie préféré ?

J’adore aller au cinéma, au théâtre et faire des expos. Ma sortie préférée c’est aussi aller voir mes amis ou me balader dans Paris.

Jardin ou balcon ?

Jardin !

Ville ou campagne ?

Proche de la ville, j’ai besoin de culture.

Seule ou en groupe ?

J’aime bien les deux, je suis très sociable

Bistrot ou salon de thé ?

Les deux !

À la maison, quel est votre endroit préféré ?

Mon jardin.

Et votre plante préférée ?

Les lilas et les hortensias.

Interview réalisée le 12 octobre novembre 2019 à Sainte-Geneviève-des-Bois par Alexandre Sfintesco et Guillaume Sicard