Image du podcast
Édito
Description du podcast
L’automne est le Printemps de l’Hiver; l’arrivée à l’âge de la retraite est le début d’une nouvelle vie, d’un renouveau, d’une éclosion inédite… Cette étude menée par quatre architectes et urbanistes se penche sur la question du bien vieillir demain en ville. À travers la parole d’habitants retraités, puis via le regard d’experts et d’élus et grâce à un état des lieux des solutions existantes, l’étude propose de réfléchir à une ville pour tous. Notre volonté suite à la Covid-19 est que le logement redevienne un vecteur de progrès social dans le parcours résidentiel de nos aînés.
Contenu du podcast
Si la Maison de l’architecture Île-de-France accueille chaque année des centaines d’amoureux de l’architecture de toutes origines et de générations, elle compte parmi ses auditeurs et visiteurs des professionnels de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage ainsi que des étudiants, des enseignants et des chercheurs des sept écoles de la région Île-de-France. Ils sont attirés par son travail de médiation culturelle au travers de débats, d’expositions, de vidéos, de prix, de visites et de voyages mais aussi par la possibilité de rencontres et d’échanges sur les problématiques des métiers du cadre de vie. Ainsi, avec tous, la Maison de l’architecture promeut l’intérêt général de l’architecture, inscrite dans la Loi sur l’architecture de 1977.
La Maison de l’architecture est reconnue par sa capacité à produire et coproduire des manifestations et à générer des travaux grâce à son Comité de rayonnement et de prospective. En effet, ouverte à tous, elle attire à elle l’enthousiasme d’architectes et de maîtres d’ouvrage souhaitant développer des sujets de réflexions et d’études : le Printemps de l’hiver en est un des fleurons de ces deux dernières années.
Le travail, mené par l’équipe composée d’Aurélie Barbey, Meriem Chabani, Alexandre Sfintesco et Guillaume Sicard, et cofinancé par AG2R LA MONDIALE et les Etablissements publics EpaMarne-EpaFrance, est une recherche fouillée sur le logement à imaginer pour et avec les «no-workers», cette génération active des plus de 65 ans, qui invente une nouvelle façon d’avancer en âge et donc d’habiter.
Cette initiative est le résultat de semaines d’interviews, de création de podcasts, de reportages photographiques, de recherche documentaire, de rédaction, de conception graphique…
De par sa qualité, il s’inscrira, sans nul doute, comme une référence essentielle pour les maitres d’ouvrages et les architectes qui ont la volonté de répondre aux désirs de celles et ceux désirant bien vieillir en ville.
La Maison de l’architecture Île-de-France et son Comité de rayonnement et de prospective sont fiers d’avoir porté cette action phare et en remercie infiniment ses auteurs.
DOMINIQUE BORÉ
Présidente d’honneur de la Maison de l’architecture Île-de-France
Face au vieillissement de la population, quels possibles pour la ville ?
La notion de vieillesse a évolué. Depuis les années 1980, le troisième âge ne désigne plus la fin de vie, mais une période de renouveau, un printemps florissant avant l’hiver du grand âge (considéré désormais comme un « quatrième âge »). Demain, conséquence prévisible du baby-boom, les plus de 65 ans représenteront plus d’un quart de la population totale de la France. Cette génération de baby-boomers, dont la très grande majorité est en forme et autonome, prend peu à peu sa retraite. Passant du statut de producteurs de capitaux à celui de producteurs de valeurs sociétales, ces no workers, ainsi que nous nous plaisons à les appeler, sont amenés à changer de cadre de vie. De la prise de retraite jusqu’à l’apparition des grandes fragilités, cette nouvelle étape de la vie, qui coïncide généralement avec une nouvelle étape du parcours résidentiel, nous l’appelons le printemps de l’hiver.
Le baromètre des séniors 2020 Ipsos/Fondation Korian porte le témoignage de ce second printemps : malgré la crise sanitaire, la part des séniors déclarant bien vivre leur âge a atteint un niveau record (80%). Parallèlement, ils jugent durement l’adaptation de leur ville à la vie des personnes âgées. Face à une incapacité d’utiliser leur voiture et des difficultés pour marcher, seuls 48% pourraient facilement se rendre dans les commerces de proximité s’ils existent encore, et 32% dans un cabinet de médecin spécialiste.
Nos territoires ne correspondent plus à leurs attentes.
Il est donc indispensable de fabriquer la ville en prenant en compte les plus âgés. Quels ont été leurs parcours – à la fois personnel et résidentiel ? Quelles sont leurs manières d’habiter ? Leurs attentes ? Quels sont et seront les différents standards de logements pour cette génération ? Quels modèles économiques peut-on envisager et pour quels services dédiés ? Et finalement : comment faire de nos villes des lieux de mixité générationnelle où il fait bon vivre sa retraite et vieillir ? Quels sont les critères urbains et architecturaux permettant d’aboutir à une ville inclusive ?
Du sensible au concret, le Printemps de l’Hiver synthétise les enjeux relatifs au changement démographique en cours, et formule des recommandations de mise en œuvre pour demain.
Son objectif principal est de mettre le logement à destination de la génération des no workers au cœur des questions d’aménagements de nos villes. Il s’adresse à tous, organisations publiques comme privées.
GROUPE DE TRAVAIL DU PRINTEMPS DE L’HIVER
Comité de rayonnement et prospective de la Maison de l’architecture Île-de-France