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Élus #1

Jérome Coumet- La ville réversible

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Jérôme Coumet est maire du 13e arrondissement de Paris depuis 2007. Président de la Semapa, en charge de l’aménagement du quartier Paris Rive Gauche, il est particulièrement sensible aux questions d’aménagement de l’espace public et d’énergie en milieu urbain.

  • Par Meriem Chabani & Guillaume Sicard
  • Le 17 juillet 2020 à la mairie de Paris XIII (75 013)
  • Photographie : Olivier Leclercq Édito  : Michèle Leloup Montage : Valentin Brion Musique - Ezechiel Pailhès Label - Circus Company

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Contenu du podcast

Retrouvez l’analyse de l’entretien avec Jérôme Coumet,
dans l’ouvrage du Printemps de l’Hiver.

La démographie contrastée du 13ème arrondissement
• Des citoyens impliqués dans la vie de la cité
• Les actions à destination des séniors
• Aménager la ville de demain

Retranscription de l’entretien

Comment avez-vous vécu la période de déconfinement ?

La période était très compliquée du fait que toutes les fonctions municipales devaient redémarrer. De surcroît, cette situation inédite « brassait » de la matière humaine : certaines personnes devaient reprendre le travail, d’autres avaient du mal à revenir à leur poste, sans compter la difficulté des transports en commun. En même temps, il fallait faire en sorte que la ville reprenne vie. L’on apprenait à le faire au fil des jours puisque c’était la première fois que l’on vivait collectivement un pareil épisode. Nous avons essayé de faire au mieux, en avançant, avec parfois des consignes qui n’étaient pas forcément en adéquation les unes avec les autres, parfois même totalement contradictoires. Je pense notamment aux écoles. Nous avons eu le droit à des recommandations assez « abracadabrantesques », pour citer un ancien président de la République. Donc c’était un peu compliqué.

On a aussi connu une situation assez particulière avec des élections municipales qui se sont déroulées au beau milieu de cette crise sanitaire, avec un premier tour juste avant le confinement. Vous vous trouvez ainsi dans une forme de continuité entre l’avant et l’après. Au sein de votre municipalité, de quelle manière cette situation vous a-t-elle permis d’envisager la poursuite des initiatives prises pendant le confinement ?

Je ne sais pas s’il y a une poursuite des activités entreprises durant le confinement. En revanche, il y a une poursuite de la réflexion sur la résilience d’une ville, thème que l’on aborde depuis longtemps. Nous n’avions pas forcément mis la question sanitaire au centre du jeu, mais davantage les questions liées au réchauffement climatique, ainsi que l’évolution nécessaire des comportements pour vivre dans les villes avec ces orientations tendancielles. De ce point de vue, nous avons pu continuer en affinant nos réflexions. En politique c’est toujours une bonne chose de réfléchir.

Il y a des familles qui partent en banlieue, et, à l’inverse, des seniors qui reviennent dans le centre urbain parce qu’il existe une offre de services plus conséquente. Ce mouvement explique une surreprésentation des seniors, à l’image
des jeunes et des étudiants.

Vous évoquez la question de la résilience. Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est la question des seniors, population fragilisée en cette période de pandémie, et la capacité de la ville à les accueillir. À votre avis, quelle est leur place dans le 13e arrondissement ? Et d’abord, quelle est la pyramide des âges sur votre territoire ?

Nous sommes dans la moyenne parisienne, sachant qu’à Paris il y a plus de jeunes et de seniors que dans le reste de l’Île-de-France. Pour une raison relativement simple : à Paris, il y a davantage de logements plus petits que dans tout l’espace francilien. Ce qui explique d’ailleurs des questions qui reviennent de manière lancinante sur le départ des familles de la capitale. Ce mouvement a existé de tout temps parce qu’à partir du deuxième enfant, trouver la pièce supplémentaire devient compliqué dans Paris intramuros. Il y a des familles qui partent en banlieue, et, à l’inverse, des seniors qui reviennent dans le centre urbain parce qu’il existe une offre de services plus conséquente. Ce mouvement explique une surreprésentation des seniors, à l’image des jeunes et des étudiants.

Constatez-vous plus particulièrement dans votre arrondissement des relations intergénérationnelles ?

Des relations intergénérationnelles, je ne sais pas, c’est difficile de les rendre possibles. Derrière le vocable « senior », il y a des réalités très différentes. Pour autant, elles contribuent à l’animation de la ville. Quand on observe le tissu associatif, très dense dans le 13e, nous constatons que bon nombre d’associations sont animées par des jeunes retraités. Certes, ils ne sont plus actifs sur le plan professionnel, mais bien plus sur le plan sociétal. En outre, beaucoup d’entre eux soutiennent leur famille. Ils sont aussi très impliqués dans beaucoup d’activités, hors associations, et présents dans les conseils de quartiers. En ce qui concerne la démocratie locale, ils s’investissent plus que les autres et font partie intégrante de la ville. À l’inverse, on a aussi des populations de seniors très isolés, ce qui est un paradoxe, car ces personnes vivent dans un univers urbain concentré. La vie est faite de ces contradictions.

Derrière le vocable « senior », il y a des réalités très différentes. Pour autant, elles contribuent à l’animation de la ville. Quand on observe le tissu associatif, très dense dans le 13e, nous constatons que bon nombre d’associations sont animées par des jeunes retraités. Certes, ils ne sont plus actifs sur le plan professionnel, mais bien plus sur le plan sociétal.

Pour vous Monsieur le Maire, c’est quoi un sénior ?

Je vais vous dire des évidences, mais dans les âges de la vie, le vocable « senior » ne correspond pas aux réalités. Il est très difficile de faire des césures d’âges, car il y a de jeunes retraités très actifs. Quand on a la chance d’avancer en âge se pose des questions de santé et de dépendance, mais on ne peut pas non plus assimiler les seniors à ces problèmes de santé et de dépendance ; ce serait heurter une grande partie des retraités. Cependant, une observation mérite d’être pointée : autrefois, les personnes actives s’occupaient de leurs parents plus âgés ; aujourd’hui, ce n’est pas forcément le cas. Et parfois les enfants des personnes âgées sont eux-mêmes déjà à la retraite. Il nous faut donc réfléchir à toutes ces réalités et les faire évoluer. Tout ce qui se dit sur le développement tendanciel des EHPAD (en faisant tout simplement une règle de trois), laisse à penser qu’en raison du vieillissement de la population il faudra multiplier ce type d’établissements. En réalité, l’on s’aperçoit que ce raisonnement chiffré ne correspond pas aux demandes de la population et notamment de la part des principaux intéressés.

Cependant, une observation mérite d’être pointée : autrefois, les personnes actives s’occupaient de leurs parents plus âgés ; aujourd’hui, ce n’est pas forcément le cas. Et parfois les enfants des personnes âgées sont eux-mêmes déjà à la retraite. Il nous faut donc réfléchir à toutes ces réalités et les faire évoluer.

En qualité de maire d’arrondissement, quelles sont vos actions en faveur des personnes âgées ?

À Paris, il existe de nombreuses propositions, émanant du public, du privé ou du parapublic, qui demeurent méconnues. Notre rôle en tant qu’élus est d’abord de les promouvoir. À titre d’exemple, nous avons créé une manifestation — une sorte de salon réservé à l’arrondissement — que l’on a appelée « Le printemps des seniors » et qui a rassemblé toutes les associations, les professionnels, les institutions et les entreprises qui proposent des services ou activités en direction des seniors. Nous avons profité de ce rendez-vous afin d’essayer de mieux connaître leurs besoins. Lors de la dernière édition, nous leur avons aussi proposé un questionnaire ; c’est d’ailleurs l’un de ceux pour lequel nous avons eu le plus de réponses, peut-être parce que les seniors ont un peu plus le temps. Cette démarche nous a permis d’affiner nos propositions.

Quelles sont toutes les offres existantes ? Il est très difficile de les décliner toutes. Outre les institutions, il existe une série de restaurants appelés « Emeraude » où les seniors peuvent se restaurer. Il existe des clubs, des résidences, des EHPAD, tout cela est connu. Pour autant, nous avons essayé d’impulser des actions qui sont plus spécifiques à l’arrondissement, même si nous ne sommes pas les seuls à travailler sur ce sujet. Par exemple, un lieu qui fait le pendant à la Station F et propose des activités sociales en lien avec le numérique. On parle pompeusement de la fracture numérique — je n’aime pas trop ce terme —, mais nous nous sommes effectivement aperçus d’un besoin très fort de personnes ayant des difficultés à accéder au numérique, que ce soit même pour des raisons de peur et d’appréhension. Nous avons donc monté, en partenariat avec Emmaüs et La Poste, des ateliers destinés aux seniors afin de leur apprendre à utiliser un ordinateur, une tablette ou un smartphone.

Savoir se servir de son téléphone et de ses différentes fonctions n’est pas chose si évidente. L’accès au numérique est un enjeu extrêmement fort. De nos jours, de nombreuses démarches se font par Internet : prendre un billet de train, remplir son formulaire d’imposition, faire des démarches administratives… Dans le cadre des réseaux sociaux, cela devient aussi une problématique dès lors que l’on est coupé de ses liens familiaux ou de la société en général. Il faut savoir les manier pour rester en relation avec ses proches, communiquer via une vidéo ou autre. Ce sont autant de choses qui sont devenues nécessaires. Le but n’est pas d’apprendre à ces personnes le langage informatique ou de savoir coder, mais de leur dire : « Vous avez un certain nombre de difficultés avec le numérique, nous allons vous aider ».

À Paris, il existe de nombreuses propositions, émanant du public, du privé ou du parapublic, qui demeurent méconnues. Notre rôle en tant qu’élus est d’abord de les promouvoir. À titre d’exemple, nous avons créé une manifestation […] qui a rassemblé toutes les associations, les professionnels, les institutions et les entreprises qui proposent des services ou activités en direction des seniors. Nous avons profité de ce rendez-vous afin d’essayer de mieux connaître leurs besoins.

Dans le 13e arrondissement avez-vous repéré des activités de ce type ?

Il en existe une très importante et spécifique qui s’appelle « Génération 13 ». Cette association s’occupe uniquement de la question des seniors avec énormément d’activités différentes proposées. En réalité, il n’est pas nécessaire de toujours réinventer les choses, mais plutôt de soutenir les bonnes volontés déjà exprimées. Je ne sais pas si nous les soutenons bien, mais nous essayons d’accompagner leurs activités, comme celles sur la mémoire ou sur les conseils santé. Quand on a la chance d’avoir une grosse association de ce type-là sous la main, il suffit de dialoguer avec ses adhérents et ses animateurs pour comprendre, par leur intermédiaire, les besoins qui s’expriment. Vous parliez de l’épisode sanitaire : lorsqu’il s’agit de distribuer des masques ou de toucher les personnes vulnérables, c’est aussi un lien fort. Il y a d’autres associations qui animent des activités sportives en direction des seniors, nous travaillons également avec elles pour étoffer le panel des propositions.

On connaît à la fois l’attractivité de Paris et la pression foncière qui s’y exerce. Comment faire demain pour loger les seniors ? En qualité d’élu local et de président de la Société d’Étude, de Maîtrise d’Ouvrage et d’Aménagement Parisienne (SEMAPA), avez-vous imaginé des solutions particulières qui viendraient répondre à une nouvelle dynamique urbaine et à une vision du logement différente ?

Nous essayons d’imaginer des solutions concrètes. Ce qui est intéressant maintenant est d’évaluer la pertinence de ces actions. En clair, ce qui marche et ce qui ne marche pas. Mais revenons un instant sur le contexte général. Nous ne nous rendons pas assez compte à quel point l’urbanisation parisienne de ces dernières années a accentué la pression sur les ressources foncières afin de répondre à des besoins de logements et d’équipements publics. Certains évoquent la « bétonisation », mais oublient qu’un grand nombre de nouveaux espaces verts ont également vu le jour. L’aménagement de friches urbaines, abandonnées durant des décennies pour ne pas dire d’avantage, a été mis en œuvre, notamment dans le 13e arrondissement avec des superficies importantes situées au-dessus et autour des voies ferrées de la gare d’Austerlitz. Ailleurs, même si d’autres réserves foncières ne sont pas encore totalement consommées, il est évident que l’on va beaucoup décélérer l’urbanisation. C’est pour cette raison que la construction métropolitaine n’est pas uniquement « mécano/supplémentaire/institutionnelle ».

Certes, il est nécessaire que les solidarités puissent s’exprimer au-delà des seules frontières du périphérique, reste à savoir si un gouvernement — et le président de la République — sera suffisamment solide dans ses convictions pour l’imposer à tout le monde. Je pense que de nombreuses communes ou groupements de communes hors de Paris sont à même de devenir de nouveaux arrondissements de la capitale. D’une certaine manière, l’Histoire se poursuit, à l’image de ce qui s’est déjà produit la première fois en 1850 : les frontières parisiennes seront repoussées, c’est une vision de bon sens. Or, en politique, et de manière institutionnelle en France, ce n’est pas toujours le bon sens qui l’emporte.

Nous nous sommes effectivement aperçus d’un besoin très fort de personnes ayant des difficultés à accéder au numérique, que ce soit même pour des raisons de peur et d’appréhension. Nous avons donc monté,
en partenariat avec Emmaüs et La Poste, des ateliers destinés aux seniors afin de leur apprendre à utiliser
un ordinateur, une tablette ou un smartphone.

L’un des défis pour le 13e arrondissement, notamment avec Paris Rive Gauche, semble être le franchissement du périphérique et des voies ferrées. Avez-vous essayé d’engager des échanges avec les communes voisines ?

Institutionnellement, il n’existe pas d’outils spécifiques pour le faire. Tout repose sur la volonté des uns et des autres, par conséquent, cette démarche reste fragile. Pour autant, je vous confirme que nous avons établi des liens avec Ivry-sur-Seine afin de nourrir des discussions fécondes sur nos aménagements communs, étant donné que cette ville a des frontières importantes avec notre arrondissement. Nous invitons nos homologues à des jurys pour les impliquer. Nous ne sommes pas obligés de le faire, comme ils ne sont pas obligés d’échanger avec nous. Je pense que ces attitudes gagneraient à être institutionnalisées. Tout ce qui repose sur la bonne volonté demeure fragile, il nous faut donc passer un autre cap.

Aujourd’hui, il n’existe pas d’outil spécifique pour agir et la Métropole du Grand Paris n’a toujours pas répondu à cette demande de mieux coordonner nos actions. Pour l’heure, des cartographies ont été réalisées sur les grands équilibres métropolitains, ceux qui dessineront sans doute les grandes tendances d’aménagement à venir. Ensuite, il faudra entrer un peu plus dans les détails. L’idée directrice est de faire en sorte qu’il y ait une continuité territoriale dans les aménagements. On le voit actuellement pour les pistes cyclables : il a fallu l’épisode Covid pour envisager de le faire. Ce n’était quand même pas très compliqué et, finalement, les jonctions se sont faites rapidement. Il en va de l’usage du vélo comme de plein d’autres choses : la coopération devrait être plus institutionnalisée.

Avec la pénurie foncière en ville, comment voyez-vous le développement urbain ? Quelle est aussi votre vision du logement de demain ? Devra-t-il être plus compact ? Intergénérationnel ? En interaction avec les habitants ?

Nous avons construit du logement intergénérationnel et nous continuerons à le faire, le modèle est intéressant. Toutefois, la problématique est en réalité plus complexe. La vraie question est : comment faire évoluer les logements dans le temps ? Nous commençons à lancer des expérimentations et des réalisations dans ce sens qui vont nous permettre d’assoir notre réflexion. Ainsi, dans le 13e, une copropriété vient ainsi d’être construite avec la participation de ses acquéreurs. L’immeuble a été conçu de manière à ce que les espaces soient flexibles. Le principe consiste à pouvoir aisément détacher une pièce d’un logement pour la rattacher à un autre. Si bien que les propriétaires peuvent transformer leur appartement en achetant ou en vendant une pièce à leurs voisins. C’est une expérimentation sur le très long terme permettant d’évaluer l’utilité de ce système, lequel s’appuie sur une sorte de droit de préemption interne à la copropriété. L’intérêt est d’éviter de vendre son appartement s’il devient trop petit ou trop grand, donc de déménager, les freins classiques étant levés dans ce cas de figure.

Il y a d’autres exemples, comme la transformation de bureaux en logements. Nous avons accompagné un promoteur qui a vendu de la surface et non des logements prêts à habiter, chaque acquéreur étant libre d’aménager son intérieur à sa guise.

L’on en vient donc à cette question cruciale aujourd’hui : qu’est-ce qu’habiter ? Est-ce avoir une grande salle à manger ou une grande chambre ? Les seniors, par exemple, préfèrent souvent une cuisine fermée, alors que les jeunes couples la veulent ouverte. Si l’on proposait dans un même ensemble des cuisines ouvertes et fermées, sans laisser le choix à l’architecte, on pourrait répondre à des besoins et des façons de vivre différents. Pour ma part, je souhaite que l’on se pose toutes ces questions à l’avenir. C’est-à-dire : la modularité, les évolutions des usages, la situation sociologique à l’instant T par rapport à une composition d’appartements… La vigilance voudrait que l’on s’interroge en permanence pour savoir si l’on apporte la bonne réponse.

Il existe une association très importante et spécifique qui s’appelle « Génération 13 ».
Cette association s’occupe uniquement de la question des seniors avec énormément d’activités différentes proposées. En réalité, il n’est pas nécessaire de toujours réinventer les choses, mais plutôt de soutenir les bonnes volontés déjà exprimées.

En conclusion de notre échange, pouvez-vous nous expliquer votre vision du bien vieillir en ville demain ? En 2030, 2040, 2050… ?

Il est difficile de répondre à cette question. Je pense qu’il ne faut pas partir d’idées préconçues. Le malthusianisme ou la projection trop incitative nous font commettre des erreurs. Les besoins vont évoluer et les problèmes d’aujourd’hui ne seront pas ceux de demain. Le grand âge, par exemple, pose d’emblée la question des mobilités. Le corps humain augmenté d’exosquelette permettra-t-il de surmonter cette difficulté ? Peut-être ! Je l’espère ! Je parlais au début de cet entretien de la construction systématique d’EHPAD. Il me semble qu’il faudra trouver à l’avenir des services plus évolutifs. Personne n’a envie d’entrer dans un EHPAD. Le vieillissement n’est pas toujours facile à supporter, de sorte qu’avoir des solutions plus souples change la donne. Le secteur privé commence à nous montrer la voie. Un certain nombre de résidences offre désormais des services qui leur sont adossés. Je ne sais pas si cette formule a de l’avenir, mais c’est une piste intéressante qui offre le moyen d’être indépendant dans sa vie quotidienne. À mes yeux, c’est ainsi qu’il conviendrait de vivre en ville demain, car l’indépendance est synonyme de liberté.

Interview réalisée le 17 juillet 2020 dans le 13ème arrondissement de Paris par Meriem Chabani et Guillaume Sicard